En
quoi l'homme s'est-il inspiré de la
façon dont certains animaux voient
la nuit ?
L’homme
ne s’est pas inspiré du moyen de vision
qu’ont les animaux
nocturnes pour pouvoir se déplacer. En revanche, on peut
constater que certaines des techniques qu’il utilise sont les
mêmes
que les animaux nocturnes.
En
effet, la vision de nuit consiste en deux principes majeurs :
l’amplification de la lumière et
l’utilisation de la
lumière infrarouge.
On
reconnaît ainsi dans ces deux principes,
l’amplification de
la lumière que l’on peut associer au fait que les
animaux
nocturnes aient un nombre de bâtonnets plus important et une
membrane qui permet de capter plus de lumière, mais aussi,
la
capacité à visualiser la lumière
infrarouge, qui
est une propriété de certains serpents.
Amplification
de la lumière
L’amplification
de la lumière, ou la gamme augmentée
d’intensité,
est simplement la capacité à voir avec
des
quantités de lumière très petites.
Bien que
le système visuel humain puisse, dans la théorie,
détecter les photons simples dans des conditions
idéales,
les filtres neurologiques limitent la sensibilité
à
quelques dizaines de photons, même en conditions
idéales.
Quelques
animaux ont développé une meilleure vision de
nuit par
l'utilisation d'une plus grande ouverture optique, la composition
améliorée en rétine qui peut
détecter une
lumière plus faible sur une gamme spectrale plus
étendue,
un système optique photo dans l’œil plus
efficace.
La
gamme augmentée d'intensité est
réalisée
par l'intermédiaire de moyens technologiques par
l'utilisation
de photodétecteurs.
Comme
le CCD qui est un composant
électronique
servant à convertir un rayonnement (UV, visible ou IR)
composé
de photons
en un signal électrique analogique. Ce signal sera ensuite
numérisé par un convertisseur analogique/digital,
puis
amplifié et traité pour obtenir une image
numérique.
Amplificateur
de luminance
Un
amplificateur de luminance est un dispositif qui amplifie la
lumière
visible et l’infrarouge proche de telle sorte que faiblement
allumée, la scène puisse être
regardée par
un appareil photo ou l’œil nu. À la
différence d'un
appareil photo thermographique, un amplificateur d'image ne
fonctionne pas en l’absence totale de lumière. Il
crée,
cependant, une image plus réaliste, parce que les
intensités
qu'il montre sont liées à la véritable
intensité
optique et non à la température.
Ce
réalisme le rend plus approprié à
l'usage des
opérateurs non formés et peut être
employé
pour regarder des objets non visibles par la différence de
température. Les renforçateurs d'image sont
également
beaucoup moins chers que la formation image
thermique.

Par
exemple, les télescopes sont des instruments qui permettent
d’amplifier la lumière et donc d'apercevoir des
objets célestes ponctuels difficilement perceptibles ou
invisibles à l'œil nu.
Vision
par infrarouge
Contrairement
aux serpents, nous voyons très mal la nuit : c’est
parce
que nous ne sommes sensibles qu’à la
lumière dite
visible, dont la longueur d’onde est comprise entre 400 et
800
nanomètres environ. Pour voir la nuit, il faut
détecter
le rayonnement de longueur d’onde plus grande
qu’émet
chaque personne ou chaque objet à température
ambiante.
On entre alors dans le domaine de l’infrarouge, un
rayonnement
lumineux dont la longueur d’onde varie de 1 à 30
micromètres
environ. La détection du rayonnement infrarouge
intéresse
bien sûr la Défense, pour les combats de nuit ou
le
guidage de missiles. Mais ses applications sont également
civiles : cartographie des zones de turbulence en
météo,
astrophysique, ou encore contrôle de la pollution de
l’air et
de l’eau.
Les
détecteurs de lumière infrarouge permettent
d’observer
tous les objets qui ne sont pas à la même
température
que leur environnement. Leurs
applications sont nombreuses dans les domaines militaires et civils.
Mais ces détecteurs sont plus complexes que des
caméras
utilisables dans le visible, car ils sont eux-mêmes
émetteurs
de rayonnement infrarouge.
Dans
le domaine militaire, les détecteurs à infrarouge
sont
capables de déceler des cibles émettant un
rayonnement
infrarouge, mais échappant aux viseurs optiques
traditionnels.
Ainsi, munis de ces dispositifs, les tireurs d'élite peuvent
voir leurs cibles, même dans l'obscurité la plus
totale.
Ces détecteurs à infrarouges se composent d'une
diode
et d'un télescope. La diode émet vers l'objet
visé
un faisceau de rayons infrarouges, faisant partie de la
lumière
noire. Celle-ci se réfléchit sur l'objet, qui
émet
en retour un rayonnement vers le viseur : le
télescope le
reçoit et le transforme en image visible. Cette technologie
est également très courante sur les appareils de
guidage et de poursuite automatiques dont sont dotés
certains
missiles.
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